Dans le cadre d’une conférence sur la prise en charge de la fin de vie, le Pr. François DAMAS est venu témoigner de son expérience à propos de l’euthanasie. 

L’euthanasie, un sujet tabou ? 

🎤Vendredi 18 octobre, nous avons accueilli le Pr. François DAMAS (chef du service des soins intensifs et membre du comité d’éthique du centre hospitalier régional Citadelle à Liège) sur la prise en charge de la fin de vie, et notamment l’expérience de l’euthanasie.

Le Pr. Damas exerce en Belgique, où l’euthanasie est autorisée et pratiquée depuis 2002 sous 3 conditions :
➡️se trouver dans une situation médicale sans issue.
➡️faire état de souffrance physique et/ou psychique constante, insupportable et inapaisable.
➡️être capable d’exprimer sa volonté de manière consciente.

La décision doit être ainsi prise par le patient, les proches, un confrère médecin…

Il est important de noter que la Belgique a enregistré environ 3500 euthanasies en 2023, un chiffre en évolution mais qui nous montre quand même que l’euthanasie n’est pas une pratique encore totalement courante. Même si les moeurs viennent à évoluer, et que de plus en plus de médecin acceptent de la pratiquer, cela ne reste pas la majorité des cas. 

Euthanasie, suicide assisté, aide médicale à mourir… C’est quoi la différence ?

Le Pr DAMAS a ensuite exposé les différences avec certains autres pays. Ces approches sont fondées sur le principe d’autonomie de l’individu face à la mort :
La Suisse interdit l’euthanasie active mais autorise le suicide assisté. Là ou en Belgique, ce sont les médecins qui administrent le produit léthal, en Suisse ils ne sont que prescripteurs. En effet ce sont les patients qui ingèrent le produit mortel.

Par ailleurs, force est de constater que ces législations ont conduit à dérives toujours croissantes. En effet, au-delà du principe d’autonomie des patients jouissant de toutes leurs capacités intellectuelles, l’extension de l’euthanasie aux patients atteints de pathologie psychiatriques ou de démences est parfaitement discutable.

Le Canada quant à lui, à légalisé l’aide médicale à mourir sous 2 formes :

Catégorie 1 : un médecin ou un infirmier praticien administre directement une substance qui cause le décès, par exemple par l’injection d’un médicament. C’est ce qu’on appelle parfois l’aide médicale à mourir administrée par un clinicien.

Catégorie 2 : un médecin ou un infirmier praticien fournit ou prescrit un médicament que la personne admissible prend elle-même afin de provoquer son propre décès. C’est ce qu’on appelle parfois l’aide médicale à mourir autoadministrée.

Dans l’ensemble de ces cas, il ne faut jamais oublier que l’euthanasie est TOUJOURS CHOISIE par le patient et non par le médecin.

Et en France, on en est où ? 

Suite à l’intervention du Pr. François Damas, Annie Vidal est intervenue afin d’exposer la situation actuelle en France. Une loi va ainsi être reproposée en début d’année 2025. Elle se voudrait accessible aux patients atteints d’une maladie incurable et dont la mort est attendue à court ou moyen terme. Cependant, la Haute Autorité de Santé ne précise pas encore la signification de « moyen terme ».

Cette conférence s’en est conclue en abordant une des limites de l’euthanasie : Quid des patients ayant des troubles cognitifs et n’étant plus en capacité d’avoir un discernement ? Où se situe la place de la religion dans tout ça ?

En conclusion, on constate que de nombreux pays ont évolués sur ce sujet qui peut sembler parfois délicat. La France, quant à elle, y travaille encore !

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